
Yves Bergeret
Cabane / Capanna
Tratto da Carnet de la langue-espace.
Traduzione di Francesco Marotta.
*
1
La cascade est sèche.
L’été a tout bu.
Mais dans les tréfonds de la montagne
dans les grottes à l’infini
l’eau, claire ou sombre on ne sait,
trouve comment jaillir par les sentiers de tes rêves
car il y a toujours une maison de paix qui germe
sous ton front, une cabane, même désarticulée.
Le vent inlassable vient se gratter à elle,
le vent frère sans âge
qui veut partager l’hospitalité de ta maison,
le vent qui a aussi soif que toi et moi.
1
La cascata è in secca.
L’estate l’ha prosciugata.
Ma nelle profondità della montagna,
nelle sue infinite grotte,
l’acqua, chiara o scura che sia,
trova il modo di sgorgare per i sentieri dei tuoi sogni,
perché c’è sempre un rifugio di pace che spunta
sotto la tua fronte, una malga, anche malridotta.
Qui il vento instancabile viene a sfregarsi,
il vento, fratello senza età
che vuole condividere l’ospitalità della tua dimora,
il vento che ha sete come te e me.
*
2
Qui parmi nous dresse debout sur les pierres les planches ?
Qui les taille dans la forêt ?
Qui lime les nœuds dans le bois ?
Qui entraîne les pins et ma cabane à dormir debout ?
Qui compose verticaux les jambages de bois
dont la forêt est fière,
dont ma cabane jubile,
qui sont les barres de mesure du vent chantant
ou de sa mère la vie .
2
Chi di noi sa mettere dritte le tavole sulle pietre?
Tagliarle nella foresta?
Limare i nodi del legno?
Spingere i pini e la capanna a dormire in piedi?
Chi sistema in verticale gli stipiti di legno
di cui la foresta va fiera
e la mia capanna si rallegra,
le barre di misura del vento che canta
o di sua madre la vita.
*
L’ha ripubblicato su Paolo Ottaviani's Weblog.